Mon avis sur la Suunto Vertical, la fabuleuse montre qu'on attendait

Je vous fais grâce de l'unboxing

Je ne vais pas pouvoir détailler les caractéristiques et le fonctionnement de cette nouvelle Suunto Vertical, car je n'ai la montre que depuis 2 jours. Je partage avec vous quelques images que j'ai faites du produit, ainsi que ce qui est attendu sur le papier.

Le gros point fort de Suunto, le design du produit. Comme la Suunto 9 Peak Pro, la Suunto Vertical possède son propre look, et j'aime assez. Visuellement plus technique, on revient sur l'ADN historique très outdoor.

Il a fallu attendre un certains temps pour que Suunto nous propose une montre GPS au niveau de ce qu'offre la concurrence, au niveau hardware j'entends, et en particulier les Fenix 7 et Vertix 2. C'était connu, la Suunto 9 Peak ne pouvait pas réaliser ce que montraient les 2 américains Garmin et Coros, malgré un ensemble à la fois esthétique et très bien intégré à l'efficace application Suunto et l'écosystème de la marque. Une grosse autonomie et des fonctionnalités de cartographie ça plait.

La marque propose 2 variantes de la Suunto Vertical :

• La Suunto Vertical de base, 86 g en acier, à 599 € ;
• La version titane avec capteur solaire, 74 g, à 799 €.

Ici, la version Titane. On retrouve le même type de bracelet

Venons-en aux faits qui nous intéressent, avant un test détaillé sur lequel je commence à m'atteler.

Caractéristiques

Vue de profil, elle semble assez épaisse. Les boutons sont marqués, robustes, très accessibles, avec une sensation de robustesse. C'est réussi.

• Définition de l'écran : 280x280, 1.4" . Meilleur contraste que sur la 9 Peak Pro ;
• Poids : modèle en titane 74 g et modèle en acier 86 g ;
• Taille : 49mm, 13.6mm d'épaisseur, écran similaire à celui de la Fenix 7x mais dans un boitier plus petit ;
• Processeur différent aussi (ce qui peut expliquer le gain en autonomie en plus du capteur) ;
• Bracelet silicone. J'aime assez l'absence de passant, et l'utilisation d'une sorte de clips pour fixer le bracelet (voir la photo). C'est le cas depuis quelques temps chez Suunto, et la Suunto 5 Peak en particulier.
• Standards militaires, bon...

Ecran de configuration / personnalisation d'un type d'activité.

La Cartographie

La carte n'est pas embarquée, et il faut la télécharger en connectant la montre sur votre réseau wifi. Cela se passe dans l'application Suunto. Malheureusement, j'utilise la 5G et le point d'accès wifi de mon smartphone ne semble pas "autorisé" par l'application. Je n'ai donc pas - encore - pu tester la fameuse carto.

La procédure est assez simple. Une fois le réseau wifi configuré, il faut choisir la zone qu'on souhaite embarquer dans la montre. On ne pourra installer qu'une vingtaine de zones, mais c'est largement suffisant. Dans la pratique, on ne peut pas télécharger toute la France, mais il suffira de choisir les quelques zones pertinentes, celle de votre région, et celles de vos vacances et/ou courses envisagées. C'est largement suffisant.

Techniquement, il s'agit d'une solution MapBox pour le style des fonds de carte, qui s'appuie sur l'infrastructure openstreetmap (comme la concurrence). Suunto propose 3 fonds de carte, que je n'ai pas encore testés :

• outdoor
• sombre
• high contrast

On trouve également un fond de carte en 3D, mais il n'est disponible que dans l'application Suunto. C'est aussi le cas des cartes de chaleur (qui permettent de visualiser les endroits où les gens courent), super pratiques pour préparer une sorties dans une région qu'on ne connait pas, ou pour changer des sentiers qu'on connait par coeur. On rappelle que l'appli Suunto est compatible avec Strava, qui propose le mm système de heatmap, et qui est l'application que j'utilise pour préparer mes sorties ou créer des itinéraires.

Le capteur solaire

La zone du capteur solaire, en périphérie de l'écran, très visible ci-dessus. On remarque aussi le petit détecteur de luminosité en bas.

Je n'ai aucune info sur la technique qui se cache derrière, mais cela semble fonctionner comme sur la Fenix 7, avec une couronne plus large. Ainsi, Sunto annonce un gain en autonomie de 30% en mode performance, là où Garmin se contente de 10%. Ainsi, et sans doute aussi du fait du travail d'optimisation des ingénieurs de la marque, la Suunto Vertical dispose d'une autonomie très alléchante.

L'autonomie

Il est loin le temps où on ne pouvait pas tenir plus de 10h en course avec sa montre GPS. Aujourd'hui, la question de l'autonomie n'est plus lorsque les chiffres donnés montent à plus de 100h. On peut désormais faire n'importe quel Ultra, sauf peut-être le Tor des Géants, avec les montres les plus récentes. L'autonomie n'est plus un problème. Pour autant, l'autonomie reste le meilleur argument commercial, et la Suunto Vertical rattrape largement le retard de la marque.

On peut aussi créer son propre mode de gestion de l'autonomie.

Ainsi, selon les différents modes :

Performance : 60 h avec les GPS en double fréquence (voir notre explication ci-dessous) et tous les capteurs activés. 85 h si on utilise le Solaire au maximum.

Endurance : 90 h avec le GPS normal, mais quand même tous les capteurs. 140 h avec le solaire à fond

Ultra : 140 h.  En mode Ultra, on réduit la puissance du GPS, ce qui fait perdre un peu de précision, mais les points sont quand même pris chaque seconde (comme les autres modes ci-dessus), et c'est largement suffisant pour suivre un parcours / une trace. Jusqu'à 280 h avec le solaire.

Tour : 500 h. Le mode tour n'est pas fait pour la prise de trace, mais sert à savoir où on se trouve. Couplé avec la carto, cela fonctionne comme un GPS classique. Si on optimise au mieux avec le solaire, Suunto considère que l'autonomie est illimitée.

Au quotidien, on peut presque se passer de recharger la montre. Sans le cardio, la montre peut tenir 60 jours. Alors si en plus on utilise le capteur solaire (à condition d'avoir la version titane), on s'en sort presque sans prise électrique. Notons qu'avec cardio, l'autonomie "tombe" à 30 jours.

Les widgets

Avant de détailler chacune de ces fonctionnalités, je partage avec vous ce slide qui fait une excellente synthèse des widgets embarqués dans la montre (comme sur la Suunto 9 Peak Pro), ainsi que quelques nouveautés.

On notera ainsi un lot de 3 widgets axés éphémérides, prévision météo, et évidemment la partie solaire (pour la version qui l'intègre).

Nouveautés sur la Suunto Vertical

J'aborderai aussi plus tard le mode halfpower, qui permet à Suunto d'obtenir cette excellente autonomie, ainsi que le fonctionnement du Dual Frequency du GPS qui, lui, rend la montre particulièrement précise. Parmi les nouveautés, ceux qui utilisent des capteurs externes seront ravis, puisqu'on peut connecter 2 capteurs en même temps, comme un Stryd, un capteur de puissance, des lunettes, un pod, et globalement 2 applis SuuntoPlus simultanément.

La marque propose aussi de nouveaux guides Suunto, pour une cinquantaine au total, avec la possibilité de démarrer un guide après le lancement de l'activité ce qui n'était pas possible auparavant. Il manque encore un livetrack, pour ceux qui souhaitent informer les proches en temps réel, mais il semble que c'est dans les cartons

La dimension environnementale

C'est un sujet qui m'intéresse, aussi je vais donner mon sentiment.

J'étais passé outre le discours assez marqué autour de l'utilisation d'énergie renouvelable à l'occasion de la présentation de la Suunto 9 Peak Pro. C'est toujours le cas pour la Suunto Vertical, lors de l'assemblage de la montre en Finlande. On va considérer que l'usine Finlandaise est certainement un modèle sur ce sujet, mais ce n'est sans doute pas le cas chez tous les sous-traitants de la marque, la grande partie des composants venant des usines d'Asie.

Mais aussi, on sait que les énergies renouvelables ne sont pas forcément les plus vertueuses (biomasse), ni les plus "bas carbone" (solaire), et que la meilleure option si on veut réduire au maximum l'impact environnemental est de profiter de l'énergie nucléaire lorsqu'elle est disponible (comme en Finlande). Pour autant, l'image positive de l'énergie renouvelable auprès du grand public tendra à valoriser le produit, et pour moi, Suunto n'est pas très loin du greenwashing pour les raisons que j'aborde rapidement ci-dessus. Bon point cependant pour la compensation des émissions carbones, ce qu'il faudrait toujours faire.

Par ailleurs, tout cela est "presque" marginal si on considère les émissions de CO2, la marque annonce une empreinte de 6,59 kg sur tout le cycle de vie de la Suunto Vertical. C'est assez peu. Pour mémo, les chiffres standards de l'ADEME sont de 10kg pour une montre connectée standard, on reste dans les mêmes ordres de grandeur. La Suunto Vertical permet ainsi d'économiser 3.5kg, soit ~20km en voiture à moteur thermique, ce qui permet de relativiser l'impact carbone. Pour mémo, une paire de running c'est aussi de l'ordre de 10kg eq CO2.

Le test dans le détail

Comme je l'ai dit en introduction, je viens de recevoir la montre. Il me faudra donc un certain temps pour en venir à bout, mais je vous tiendrai informés.

Je peux déjà le dire après ces quelques jours passés avec la Suunto Vertical, elle se positionne comme une montre outdoor très performante, avec les nouveautés attendues comme la recharge solaire et la cartographie. Son autonomie impressionnante et ses fonctionnalités largement présentes en feront une très convaincante alternative aux Fenix 7X et Coros Vertix 2.

Suunto est de retour dans le game !