Analyse de la Suunto Race ! 1ère montre Suunto avec Amoled + Carto

Avant d'aller plus loin, j'en profite pour annoncer le lancement du comparateur rundeals.fr qui liste (entre autres) les avis et meilleurs prix sur les Suunto Race. RunDeals, un service développé par mon équipe !

Le mois d'octobre est souvent riche en nouveautés, Noël approche. Après la belle Polar Vantage V3, c'est le compatriote Suunto qui nous présente sa première montre GPS Outdoor à écran Amoled, je nomme la Suunto Race. Avec un nom comme celui-ci, et après la Suunto Vertical plus tôt cette année, on doit s'attendre à une montre typée perf. J'ai eu la chance de pouvoir prendre en main en avant-première à Chamonix pendant l'UTMB, et jouer avec cette nouvelle montre Suunto, évidemment très attendue au vu des fonctionnalités et de la technologie embarquée. Voici ma présentation et mon avis sur la Suunto Race !

On note tout d'abord que Suunto laisse tomber progressivement le suffixe numérique sur ses montres (Suunto 9 Peak Pro), du moins ici avec la Suunto Race. C'était déjà le cas avec la Suunto Vertical. On peut également s'amuser à spéculer sur les modèles à venir. Allez, je me lance, peut-être la Suunto Fit, ou la Suunto Run, ce qui ne serait pas déconnant au regard du positionnement des produits sur le marché (fitness / running / débutant, multisport / triathlon, outdoor / aventure).

Mon avis général détaillé sur la Suunto Race :)

La première chose qui devrait plaire, évidemment, c'est l'écran AMOLED. 1,42 pouces, c'est au millimètre près la même chose que sur les Polar Vantage V3 ou Garmin Forerunner 965. Le même fournisseur sans doute. L'écran est également tactile, on aime ou pas. Personnellement, peut-être pour des raisons historiques d'un vieux pratiquant geek, je préfère utiliser les boutons.

J'enchaîne donc sur l'autre nouveauté, ergonomique : la molette, comme sur les montres Coros. Cela augure d'une ergonomie potentiellement différente par rapport aux précédentes montres Suunto. Voire même d'un travail logiciel au niveau de l'UI. Je suis constamment gêné par le manque de fluidité lorsqu'on effectue un "swipe" sur une Suunto, j'espère que ce souci sera désormais résolu. Cela fera l'objet d'un focus particulier dans le test que je prévois de réaliser.

Du côté du GPS, on a évidemment un GPS à double fréquence (GNSS double fréquence L1 + L5), avec la prise en compte des 5 systèmes satellites du "marché". Suunto annonce 40h d'autonomie avec le GPS à bloc. Évidemment, on peut étendre l'autonomie en changeant les paramètres :

• Jusqu’à 26 jours d’autonomie en utilisation quotidienne (enfin, probablement en coupant le cardio/sommeil et sans l'écran allways on) ;
• 12 jours avec la FC journalière activée
• 40h en mode Performance (1 pointage GPS par seconde, GNSS double fréquence L1 + L5, tout système, pleine puissance) ;
• 50h en Mode Endurance (1 pointage GPS par seconde, signal GPS simple fréquence) ;
• 70h Mode Ultra (1 pointage GPS par seconde avec mise en veille entre chaque, signal GPS simple fréquence) ;
• 120h Mode Tour (1 pointage toutes les 2 minutes, signal GPS simple fréquence) ;

C'est vraiment très bien, et il me semble que les marques ont désormais laissé tomber la course à l'autonomie maximale. 40-50h c'est suffisant dans 90% des cas, et le gain est redirigé vers l'écran AMOLED. C'est très bien et je le prévoyais il y a quelques années déjà.

Qui dit GPS dit suivi de trace, et désormais cartographie. Le suivi de trace, je n'ai pas besoin de le présenter (via strava ou en récupérant la trace quelque part). Je précise quand même qu'un des points forts Suunto c'est son appli qui permet de construire son propre itinéraire en combinant fond de carte classique 'OpenStreetMap" et carte de chaleur présentant les sentiers utilisés par la communauté. Un peu comme ce que propose Strava d'ailleurs. DONC : si vous utilisiez Strava pour construire vos sorties, vous pouvez laisser les 10€ de l'abonnement et vous rabattre sur Suunto.

Les écrans partagés par la marque dans le communiqué de presse indiquent la présence d'une fonction similaire au ClimbPro sans en être une, fonctionnalité encore absente chez Suunto. Plus intéressant, selon moi, est l'ajout d'une nouvelle fonctionnalité permettant d'indiquer la distance jusqu'au prochain POI/ravitaillement/autres, à condition de configurer la trace en amont. C'est excellent en course pour savoir à quelle distance se trouve le prochain ravitaillement !

Concernant les biosenseurs, on retrouve bien sûr un cardiofréquencemètre au poignet, accompagné de la mesure de la saturation en oxygène SpO₂ (ce n'est pas indiqué dans le communiqué de presse, mais je suppose ça y est, comme la Vertical). Il pourrait manquer l'ECG, voire la mesure de la température cutanée comme sur la Polar Vantage V3 qui fait fort sur ce point.

Derniers points, les nouveautés fonctionnelles / logicielles, j'en vois 3 grandes. J'ai encore peu d'informations, mais on aurait :

• La fonction RaceTime qui donne une vue d’ensemble sur le temps de course écoulé, le maintien de l’allure cible et l’heure d’arrivée estimée. Quelque chose qui ressemble à la fonction Stamina de Garmin.
• Un système de rappels nutritionnels, qui bipe quand il faut manger ou boire, à la manière sans doute du système FuelWise de Polar.
• Un système de coaching qui permet de suivre sa charge d’entraînement, les infos de récupération et évolution hebdomadaire directement depuis la montre. Le système s'appuie sur l'application Suunto qui propose également des plans d’entraînement et des conseils en temps réel. C'est à tester, je vois mal l'intérêt d'avoir ça en temps réel sur la montre.

Pour terminer, le prix catalogue des 2 versions : 449€ acier, 549€ titane. C'est sans doute là la grosse information. 449€ pour une montre GPS double fréquence avec écran tactile AMOLED et cartographie, c'est fort. Pour rappel, la Vantage V3 est à 599€, la Forerunner 965 à 650€. Alors oui il y a des différences (bio-capteurs) mais bon...

Ce prix particulièrement bas est sans doute à corréler au fait que cette montre n'est plus "made in Finland", axe de communication important de la marque sur ses précédents modèles. Il semble que cela soit terminé, l'assemblage en Finlande était sans doute trop couteuse.

Ah, et oui, j'allais oublier de parler du poids : 83g acier, 69g titane => Considérant l'écart de prix, préférez perdre un peu de poids vous-même :)