Le test des Hoka Mach X2, le bon compromis dynamique/stabilité

Les caractéristiques des Hoka Mach X 2

La Hoka Mach X 2 affiche un poids relativement léger de 242 grammes en pointure "échantillon", soit 42 2/3, ce qui est très correct si l'on considère le stack. C'est d'ailleurs moins que la Cielo X1 première version que j'avais validée à 253 grammes. Ça la situe dans une bonne moyenne pour une chaussure de cette catégorie, plutôt pensée pour les entraînements rapides et la perf. Évidemment, on n'est pas non plus sur une Rocket X2.

Comme c'est de plus en plus souvent le cas, ici ou chez la concurrence, la semelle intermédiaire combine deux mousses. La première en PEBA, évidemment pour les qualités de rebond, la seconde en EVA pour offrir un peu plus de stabilité. On n'a pas de plaque carbone, mais une plaque en Pebax qui joue globalement le même rôle que sur les modèles élites : offrir un peu de rigidité à l'ensemble, les mousses modernes en manquant.

Le stack élevé de 44 mm rend cette Hoka Mach X2 interdite en compétition officielle, elle n'est en effet pas dans la liste des modèles autorisés par World Athletics. On a un drop modéré de 5 mm, valeur qui devient assez classique désormais et chère à la marque Hoka. La tige en maille tissée très légère complète les caractéristiques techniques de cette chaussure clairement orientée vers la performance.

Le test

Première chose qu'on trouve en général sur les chaussures typées performance (mais pas systématiquement), l'enfilage n'est pas des plus aisés. Il faut bien ouvrir la chaussure en grand. L'arrière du talon, qui est assez structuré, requiert de forcer le passage presque. Je trouve que le chaussant est assez étroit. Le fit est bien marqué, du haut du pied jusqu'aux méta, ça se libère ensuite au niveau des orteils.

Les lacets sont classiques, j'entends "creux/tubulaires". Je note qu'ils accrochent un peu dans les œillets. Cela offre un laçage assez sécurisant mais c'est un peu chiant à chausser. En effet, il faut à chaque fois devoir faire glisser les lacets qu'on aura franchement besoin de desserrer à l'enfilage.

Le talon pourrait être mieux tenu sur les côtés, le maintien n'est pas extraordinaire, mais pas non plus extraordinaire, mais c'est normal si l'on considère l'usage type de la chaussure : entraînement perf, tempo, voire course semi/marathon. Il y a aussi un contraste entre la présence assez marquée de l'arrière du contrefort, et ses côtés qui pourraient remonter plus haut. En fait, la rigidité du talon m'inquiète, à la manière de mon expérience sur la Cielo X1. Je ne vais pas courir très longtemps en dehors du footing que j'ai réalisé pour le test, mais je pense qu'il faudra faire attention sur ce point. Disons que c'est un peu stressant.

Sur le plan dynamique, on perçoit tout de suite un excellent équilibre entre stabilité et dynamique. Là où une Cielo X1 2.0 (voire une Rocket X2) manque de structure sur l'arrière, on a ici un peu plus de matière pour une chaussure qu'on voudra amener sur un marathon. Cela vient, je pense, de l'utilisation des deux mousses différentes (PEBA et EVA), l'EVA offrant plus de structure justement. On n'a pas de plaque carbone, mais je pense que le gain (ou la perte) est à la marge. D'ailleurs, beaucoup de modèles élite n'ont pas de plaque carbone mais du composite moins vendeur.

Élément historique chez Hoka, la courbure de la semelle, le "rocker" comme ils disent, apporte une sensation très agréable qui valorise, je trouve, la foulée. Et dans l'ensemble j'aime assez.

Points forts

• Le ratio dynamisme / stabilité qui en fait une Cielo X2 plus tolérante
• Stabilité satisfaisante
• Tige légère et design
• Polyvalence (adaptée à différents types d'entraînements et de distances)

Points faibles

• Fit, lacets, enfilage un peu tendu
• Questionnement sur le talon un peu dur sous le tendon d'Achille

Conclusion

La Hoka Mach X 2 se positionne comme une chaussure d'entraînement dynamique, conçue pour les coureurs recherchant une alternative aux modèles de compétition à plaque carbone plus exigeants. Son amorti réactif, combinant une mousse PEBA et une plaque en Pebax, offre une sensation de propulsion appréciable lors des séances à allure soutenue. La stabilité est renforcée par la présence d'une mousse EVA, rendant la chaussure adaptée aux longues distances, marathon typiquement.​ On a globalement un bon compromis fermeté de la mousse et qualité de rebond. L'ensemble n'est pas trop exigeant par rapport aux modèles plus racés de la concurrence ou la Rocket X2. Elle ressemble pas mal à la Cielo X1 première version.
Cependant, certains aspects peuvent limiter son attrait. L'enfilage peut s'avérer délicat en raison d'un talon rigide, et le chaussant étroit pourrait ne pas convenir à tous les types de pieds. De plus, la hauteur de semelle de 44 mm la rend non conforme aux règles imposées par en compétition officielle.​
En résumé, la Mach X 2 est une option intéressante pour les coureurs à la recherche d'une chaussure performante pour les entraînements rapides, offrant un bon compromis entre dynamisme et stabilité. Toutefois, il est recommandé de l'essayer pour s'assurer de son confort, notamment au niveau du talon et du chaussant.​