Les nouvelles Hoka Mafate 5 bientôt en test

Toujours la référence en Ultra

Dans la famille Hoka, la Mafate fait figure d’ancienne. Présente depuis les débuts de la marque, elle incarne cette vision du trail longue distance chère à Hoka : du confort, de l’amorti, de la protection, avec une vraie capacité à encaisser les heures en montagne. Pour cette cinquième version, la marque américaine rebat partiellement les cartes. Exit le suffixe "Speed", la Mafate 5 entend marquer une rupture, tout en s’inscrivant dans la continuité. Nouvelle mousse, nouveau rocker, nouvelle plaque, nouveau mesh : sur le papier, c’est une refonte assez radicale. Et forcément, quand on a adoré la version précédente, comme c’est mon cas avec la Mafate Speed 4, on a envie de savoir si ce "monstre sacré" du trail longue distance a conservé son ADN... ou s’il a basculé dans autre chose. En attendant le test détaillé !

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Hoka Mafate 5 : le retour d’un monstre d’ultra, plus agile et plus amorti que jamais ?

Chez Hoka, la franchise Mafate n’est pas née d’hier. Présente depuis les débuts de la marque, elle a toujours incarné ce que Hoka faisait de plus typé ultra-trail. Avec cette cinquième version, Hoka annonce faire plus que de capitaliser sur cet héritage : elle le renouvelle profondément, tout d'abord en faisant tomber le suffixe "Speed" de la V4. L'objectif est ambitieux, car j'étais un gros fan de la Mafate Speed 4, une des meilleures chaussures de trail du marché.

Dans ce paragraphe, je m'appuie sur les données du communiqué de presse. La grosse nouveauté, a priori, c’est l’arrivée du système "Rocker Integrity", dixit la marque. En clair, on a une plaque incurvée en TPU, insérée entre deux couches de mousse : du SCF EVA (EVA supercritique) relativement ferme contre le pied, et de l'EVA compressé moulé plus moelleux en dessous. Cette disposition des deux mousses est étonnante, car en général, la mousse qui se trouve au plus près du pied est souvent plus moelleuse, et celle contre le sol plus ferme, pour des questions de dynamique et de stabilité. En tout cas sur la plupart des produits concurrents. Étonnamment, Hoka fait ici l'inverse. À suivre pendant le test terrain.

On conserve la gomme Vibram, comme le choix d'utiliser une semelle extérieure "morcelée" qui minimise le poids, mais a toujours posé problème de durabilité sur les terrains les plus abrasifs. On devrait toujours bénéficier d'une bonne accroche, même sur les dalles humides.

La marque annonce que la tige évolue vers plus de robustesse. Un empiècement en TPU moulé à chaud forme une cage protectrice à 360°. On notera aussi une nouveauté pratique : la possibilité d’y fixer une guêtre (vendue séparément), grâce à un système intégré au niveau de la cheville – quelque chose qui peut être utile sur les terrains poussiéreux, là où débris et mini-graviers peuvent pénétrer dans la chaussure. Pourquoi pas, même si je n’en ai jamais ressenti le besoin.

La chaussure est annoncée à 332 grammes en taille 44. Si je rapporte à la pointure de référence de 42 2/3, je dirais qu'elle vaut 310 grammes, peut-être un peu beaucoup. Le drop serait de 8 mm, ça suit la tendance de la marque à tout rehausser de 2 mm (Clifton 10, Rocket X3...).

Cette nouvelle Hoka Mafate 5 s’adresse toujours aux traileurs longue distance qui veulent du maintien, du confort et, on l’espère, de la solidité. Elle vient se positionner à côté d’un modèle comme la Speedgoat 6, mais avec un profil plus amorti et une structure plus protectrice. En somme, je pense que c'est une concurrente directe des Salomon S/LAB UltraGlide, Saucony Xodus Ultra 4 ou Brooks Caldera 8. J'attends évidemment de les tester très prochainement.