MaxiRace 2019

C'est ma 2ème participation à la MaxiRace après une première en 2015.  Il y a 4 ans j'avais moins d'expérience qu'aujourd'hui sur le long et les 83km de la MaxiRace étaient un morceau conséquent. Délicat de dire cela mais le weekend dernier je m'alignais sur la distance sans aucune forme d'appréhension, un peu comme une routine des courses qui s'enchainent. Je sors aussi d'une période ou mon entrainement s'était concentré sur un objectif important, le Marathon des Sables pour lequel je n'avais pas eu besoin de faire beaucoup de dénivelé. J'arrivais donc sur la MaxiRace avec une forme mesurée et surtout des jambes plutôt en dessous de ce qu'il faut pour bien aborder une épreuve de 83km en montagne. La MaxiRace offre tout de même 5400m de dénivelé positif.

Je me lève à 2h12 pour un départ à 3h30 de la plage d'Albigny à Annecy. Cette année l''organisateur a prévu plusieurs sas afin j'imagine de contrôler le flux des près de 2400 coureurs qui vont s'élancer dans la longue montée du Semnoz le point culminant de la première partie de la course. Mais cela n'a pas fonctionné, ou sans doute pas assez. Je me retrouve ainsi en fond de peloton alors que mon niveau me place en général dans le premier tiers, ce qui je le sais déjà me fera piétiner dans les bouchons. Cela aura une conséquence sur mon ressenti de la course, objectif ou non: mes commentaires à chaud dans ma vidéo sont réels.

Je ne vais pas détailler tout le parcours, ni faire un récit pas à pas cette seconde participation, ma vidéo est mon meilleur témoignage. La Vidéo de la MaxiRace 2019.

Pour autant, je vais quand même revenir sur le sujet qui a cristallisé l'attention ces derniers jours: les bouchons.

Depuis quelques années le nombre de courses de trail a connu un essor important, en phase avec la passion populaire autour du sport. Les courses sont toutes différentes, certaines se limitent à un nombre de coureurs mesuré, d'autres souhaitent ouvrir les portes à plus de monde. Quelles que soient les motivations, les courses comme la MaxiRace et ses nombreux formats, de la même façon que l'UT4M ou l'UTMB font salle comble et sentier serré; avec en général plus de succès que de critiques.

Annecy et son lac disposent d'un superbe cadre pour organiser un événement majeur du trail, je le pense. Pourtant cette année, la course ne semble pas avoir été une réussite si on s'en tient à l'expression des participants sur les réseaux sociaux. L'organisation d'une course est sans aucun doute complexe, mais la satisfaction des coureurs est primordiale. Je ne dis pas qu'il y avait des solutions, encore moins évidentes, et encore moins que l'organisateur se fiche des coureurs je ne le crois pas. Plutôt, il ne sert à rien d'expliquer ou de justifier ce qui s'est passé, de mettre en opposition les coureurs lambdas et les pros, de savoir si les témoignages sont biaisés ou non, ou encore de critiquer les objectifs d'une organisation qui serait commerciale. Peu importe, lorsque les coureurs sont déçus ils sont déçus. Pourtant, si je suis revenu pour une deuxième fois sur la MaxiRace c'est que la course me plait.

Je vous laisse en tirer les conclusions qui vous siéent, mais rien n'est acquis.

La vidéo de la MaxiRace