Le test terrain des Saucony Triumph 21, des running presque parfaites !

Je connais assez bien la Saucony Triumph. J'ai d'ailleurs eu l'occasion de tester 2 modèles antérieurs, les version 18 et 19, je vous laisse lire ce que j'en pensais à l'époque :

• Le test des Saucony Triumph 18
• Le test des Saucony Triumph 19
• Je n'ai pas testée la Triumph 20

Comme je le fais parfois, je pose ci-dessous les 2 précédentes versions, afin de comparer avec la toute dernière.

Ci-dessus, Triump 18 et Triump 19.
Ci-dessous, Triumph 21

Présentation générale

En dehors des habituelles modifications esthétiques, la Triumph 21 ressemble beaucoup à la Triumph 20. On notera qu'elle intègre toujours la même semelle intermédiaire en PWR RUN+ (Léger flou informationnel, j'ai également lu PB, aka PEBA, dans les fiches techniques de la marque).

La tige (cousue à plat) est accompagnée d'un système de laçage revisité, intégrant un système de rappel latéral. Ce dernier se tend lorsque vous serrez les lacets, offrant une meilleure fixation. J'en parle plus bas.

En termes de poids, le modèle pour homme est annoncé à 278 g, bien que mes propres mesures indiquent 285 grammes en 43. Le drop de la chaussure est de 10 mm, avec un stack de 37 mm à l'arrière et de 27 mm à l'avant.

Concernant le niveau de support, la Saucony Triumph 21 est conçue pour être neutre. Je remarque qu'il y a assez peu de renforts anti-pronation, ce qu'il faudra surveiller sur les longues sorties, ou avec la fatigue.

Une semelle intermédiaire "biseautée" avec une empreinte au sol pas des plus larges pour une chaussure de cette catégorie.

Système de tension latérale, activé lorsque que l'on sert lacets.

Premières impressions

J'en viens tout de suite aux faits. Facile à enfiler, cette Triumph 21 chausse ni trop grand, ni trop petit, c'est la bonne pointure. Le talon est assez bien calé, mais attention au déports latéraux, la base au sol n'est pas particulièrement large. Je joue en parallèle avec les Kinvara Pro, qui, étonnamment au regard de leur nom un peu élitiste, ont une meilleure emprise au sol.

La semelle extérieure n'est pas très large, c'est étonnant pour un chaussure qui vise plutôt le grand public.

La semelle intermédiaire est particulièrement moelleuse et confortable, voire un peu trop, à la manière d'une chaussure élite qui pourrait louvoyer si on ne fait pas attention. Je trouve étrangement que cette triumph est plus dynamique que la Kinvara Pro, et elle ressemble -un peu- à la Brooks Hyperion Max. Toute chose égale par ailleurs, car la Brooks est plutôt une chaussure Tempo.

Le laçage est très efficace, peut-être trop, du fait de cette petite sangle noire qui se tend et ressert les flancs contre le pied. En effet, je perçois une légère tension du fait de ce rappel, qui offre une sensation particulière. Après quelques temps, on s'y fait et je trouve même cela assez plaisant comme l'impression d'être en sécurité.

La Triumph est d'abord une chaussure pour enchainer les sorties là où le confort et la stabilité sont importants. Le pied est bien calé sur l'arrière, sans être trop contraint à l'avant, l'amortissement est impeccable, et c'est vraiment sur la durée (typiquement en sortie longue le dimanche matin) que ses qualités s'expriment. Enfin bon, rien de très surprenant là dessus, c'est une chaussure haut de gamme, c'est la moindre des choses dirais-je.

Plus étonnant, ce que je n'avais pas perçu sur les éditions antérieures (Triumph 18, Triumph 19), la Triumph 21 est plutôt réactive, dynamique, et efficace également sur les courtes distances. Je la trouve presque meilleure que la Kinvara Pro ! C'est réellement une belle surprise.

Pour en revenir à mon introduction, on n'est pas loin de ce qu'un coureur est en droit d'attendre : une chaussure capable de tout faire, et de bien le faire. Le seul reproche qu'on peut lui adresser, éventuellement, son prix : 190€ tarif catalogue, c'est beaucoup. Relativisons cependant, les modèles carbones, beaucoup plus exclusifs voire sectaires, se négocient désormais à 250€ minimum...