Le test des adidas adizero Boston 11, toujours mythiques ?

Personnellement je trouve cette chaussures très stylée néo-rétro.

Le modèle que j'ai récupéré arbore un look assez rétro avec son coloris noir, les 3 bandes de la marque en blanc et ces quelques touches d'orange et de bleu. Je crois que c'est un modèle à "édition limitée", en tout cas il porte une petite étiquette à l'effigie du Marathon de Berlin. Petit aparté, c'est à Berlin que les records du monde du marathon tombent, et encore une fois cette année puisque Eliud Kichoge à descendu à la marque à 2 h 1 min 9 s. Note : pas en Adidas mais avec des Nike Alphafly.

On ne reviendra sans-doute pas en arrière, sur le plan marketing, en ce qui concerne l'épaisseur des semelles. Ou bien dans un futur éloigné si les technologies évoluent. Au dessus-du talon, un petit appendice dont je ne connais pas la fonction (trop petit comme languette pour aider à chausser). Le style peut-être.

La chaussure a beaucoup évolué ces dernières années, suivant le pas des modèles perf qui ont toutes pris de l'épaisseur, carbone et semelle pebax obligent. A l'époque où Gebresselassie tapait le record à Berlin (en 2007), la chaussure était une vraie racer. C'est désormais une chaussure plutôt axée grand public, pas un modèle avec lequel on voudra battre ses chronos. Avec ses 271g sur la balance, on est effectivement loin des modèles carbone.

Un chaussant plutôt serré, il ne faut pas à défaire les lacets.

Le drop est de 8.5mm, avec un stack à l'arrière de 39.5mm, à la limite de ce qui est autorisé en compétition officielle. Au niveau des technologies utilisées, la semelle intermédiaire est composé des 2 technologies de mousse adidas, le LightStrike au plus près du sol, le LightStrike Pro contre le pied. Je ne saurais commenter l'efficacité de l'agencement. Mes premières impressions : la chaussure est rigide, difficile à plier, elle manque de souplesse, mais cela peut aussi signifier tonicité et propulsion. La semelle a aussi intégré le système Energy Rods, propre à adidas, sans qu'on parle de carbone comme sur les Adizero Adios Pro.

L'avant des chaussures, la pointe, est doublée d'une protection suédée assez épaisse. La tige est composée d'une seule pièce, d'un tissu plutôt fin mais assez rigide, une sorte de nylon. Espérons qu'il ne se casse pas avec le temps. La languette est peu rembourrée, sauf au niveau du coup de pied sur 1cm de large et presque toute la longueur. Elle est maintenue en place sur les côtés de la chaussure par un tissu élastique. Assez classique.

La gomme Continental qui fonctionne toujours bien. On distingue également, en rouge, les Enery Rods, les tiges qui apportent de la rigidité à la chaussure.

Du côté du talon, la chaussure est assez étroite, la coque fixe le talon de manière efficace. La stabilité de la chaussure est au rendez-vous. On note un petit appendice / languette à l'arrière qui est là pour des raisons plus esthétiques que pratiques.

La chaussure est presque difficile à chausser, du moins si vous avez le pied fort. Il ne faut pas hésiter à totalement défaire les lacets, ce qui peut être pénible si vous prévoyez d'utiliser cette Adidas Adizero Boston 11 pour vos sorties quotidiennes. Une fois en place, cependant, on est très bien tenu, le pied calé, rien ne bouge sans non plus être trop serré.

Sur l'avant, une pièce de protection en tissu, cousue, à l'ancienne. Garant de longévité?

Loin est le temps où on pouvait à peine sentir, aux pieds, la présence d'une chaussure de running typée perf. Ce n'est pas que la Boston n'est pas faite pour aller vite, c'est une chaussure plutôt adressée aux bons coureurs, mais sa rigidité surprend.

Alors que je me plein parfois de cette sensation de flou sous le pied, je pense justement aux chaussure de route à plaque carbone, la boston 11 est particulièrement ferme. Si vous êtes un peu lourd et que vous aimez avoir le pied bien calé et confiant à l'impact, cette chaussure devrait vous plaire. En revanche, si vous souhaitez faire un chrono avec, soyez bien préparé.

La Boston 11 est une chaussure qui s'adresse à deux types de personnes :

• Le premier, le coureur un peu lourd qui recherche une chaussure qui amorti mais qui ne se déforme pas, pour à peu près n'importe quelle distance.
• Le deuxième, le coureur plutôt bon (ou puissant) qui souhaite une chaussure pour les longues sorties, ou les marathons, où il pourra profiter des qualités sportives quand même présentes, mais qui veut surtout une chaussure endurante.

Sur le second point, on pense  en effet que cette rigidité, couplée à la tige qui nous parait robuste, devrait offrir une bonne longévité à la chaussure.